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PAUL DEMONT, Xénophon et Plutarque dans Der Tod in Venedig de Thomas Mann


                           avait pu trouver cet unique passage de Xénophon. Ils ont découvert une
                           explication plausible, qui est presque une certitude. W. R. berger a re-
                           marqué qu’une référence à ce chapitre de Xénophon se trouve dans une
                           annexe du chapitre 44, sur la «Metaphysik der Geschlechtsliebe», du 4 e
                           livre de Die Welt als Wille und Vorstellung d’Arthur Schopenhauer, un
                           auteur dont l’influence sur Thomas Mann, même si elle est complexe,
                           est incontestable et constante. Mann a lui-même écrit en 1938 un essai
                           sur le philosophe, dans lequel il tente de minimiser cette influence, et
                           affirme que «Schopenhauer ist recht etwas für junge Leute» et la res-
                                                                                 14
                           treint, en ce qui le concerne, à sa jeunesse, à ses vingt ans (mais d’une
                           façon particulièrement intéressante pour nous, on le verra). Ernst A.
                           Schmidt a noté que Thomas Mann n’utilise dans sa nouvelle que les au-
                           teurs  cités  par  Schopenhauer  dans  cette  annexe,  qu’il  utilise  aussi
                           conjointement, dans une notice, la mention du traité de Plutarque sur
                           l’amour et la définition que Spinoza donne de l’amour, comme le fait
                           Schopenhauer. Hans Wysling a confirmé l’importance que cette annexe,
                           intitulée «Griechische Knabenliebe», a dû avoir dans la construction de
                                      15
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                           la nouvelle , ce que Terence Reed a décrit très bien ainsi :
                              Sucht man also noch nach einem Treffpunkt, wo sämtliche griechi-
                              schen Quellen mit einem Schlag zu finden waren, so liegt dieser viel-
                              leicht im 44. Kapitel von Schopenhauers Welt als Wille und Vorstellung,
                              das die Überschritt «Metaphysik der Geschlechtsliebe» trägt. Die er-
                              sten Seiten des Kapitels erwähnen die beiden Platon-Dialoge, die letz-
                              ten den Plutarchschen Liber Amatorius, und zwar beidemale ausdrück-
                              lich mit bezug auf Knabenliebe. bei Thomas Manns bekannten Scho-
                              penhauerinteressen und –kenntnissen mag das die Quelle sein, aus der
                              die griechische Quellen flossen.








                           14  H. Koopmann, Thomas Mann und Schopenhauer, in P. Pütz (Hrsg), op. cit., p.
                           180-200, analyse cette complexité, sans référence à Der Tod in Venedig.
                           15  E. A. Schmidt, “Platonismus” und “Heidentum” in Thomas Manns Der Tod in
                           Venedig, «Antike und Abendland» 19, 1974, p. 151-178, voir n. 38, 39 et 40.
                           16  Op. cit. p. 172.



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